Civil droit de la concurrence
Aussi, si l’on peut comprendre que le droit protège la famille, il apparaît curieux qu’il ait également vocation à poser des règles fixant les droits et les devoirs de chacun de ses membres. Pourtant, le droit s’est toujours intéressé à la famille, au motif qu’elle est un élément fondamental dans l’organisation de toute société. Quelque soit la manière dont elle se compose, qu’on l’entende largement ou strictement, la famille constitue une strate de niveau intermédiaire entre l’Etat et la personne. La famille constitue donc un élément essentiel de toute vie en société, dès lors qu’elle permet à l’individu ou à la personne de s’y épanouir.
La famille transmet la vie mais aussi les moyens de vivre, et dans une certaine mesure, les raisons de vivre. Or, le droit ayant vocation à régir la vie des Hommes en société, il ne peut se désintéresser de ce phénomène, avant tout social, mais qu’il s’accapare pour en faire une institution juridique. Il convient néanmoins de veiller à ce que le droit n’intervienne dans la famille que dans de juste mesure. Le doit de la famille doit demeurer secondaire et n’intervenir que dans les « heures sombres » : séparation, divorce, mort, etc. Tout le reste doit être laissé aux autres règles, qu’elles soient coutumières, morales, sociales ou religieuses. La famille ne saurait donc être subordonnée à un droit tout puissant qui imposerait à ses membres des devoirs trop minutieux. Par exemple, s’il est légitime que l’article 212 du Code civil prescrive que les époux se doivent mutuellement respect, il en serait autrement si le droit venait à énoncer les manifestations de ce respect. SECTION 1. LA NOTION DE FAMILLE. La famille est avant tout un phénomène social, que le droit prend en