Cléopâtre d'horace et histoire des prêtres saliens
Horace (Ier siècle avant JC ) Odes, Livre I, Ode 37
Maintenant il faut boire, maintenant il faut frapper la terre d'un pied libre ; maintenant il serait temps d'orner le lit des dieux avec un festin digne des Saliens, compagnons.
Auparavant, c'était un sacrilège de tirer le Cécube des celliers ancestraux, tant que la reine préparait des ruines démentes pour le Capitole et le deuil pour l'empire, avec un troupeau d'hommes infâmes contaminé par le vice, incapable de s'empêcher de tout espérer, ivre des douceurs de la fortune. Mais son délire, un seul navire, à peine, sauvé des flammes le diminua, et César ramena son esprit égaré par le Maréotique à des craintes bien réelles, la poursuivant de ses rames elle qui s'envolait loin d'Italie, comme le faucon poursuit les tendres colombes ou le chasseur rapide le lièvre dans les plaines de l'Hémonie enneigée, pour livrer aux chaînes le monstre funeste. Mais celle-ci cherchant à périr plus noblement ne redouta pas l'épée comme une femme et ne gagna pas, sur sa flotte rapide, des rivages cachés.
Elle a osé regarder d'un visage serein son palais en ruine, et, courageuse, manipuler des serpents redoutables pour absorber dans son corps leur venin noir; rendue plus intrépide par cette mort délibérée, refusant bien sûr aux cruelles Liburnes d'être conduite, privée de son titre de reine, dans un triomphe orgueilleux, elle, une femme au cœur élevé.
Les Prêtres Saliens
On raconte qu'à Rome, sous le règne de Numa (en l'an 44 de la fondation de la ville), une pierre en forme bouclier tomba du ciel. Les augures furent consultés. Rien de plus bizarre assurément que ces prêtres nommés Augures (du latin ex avium garritu signifiant du chant des oiseaux), qui tiraient des prophéties du chant des oiseaux ou de la manière dont se nourrissaient les poulets sacrés. Un bâton recourbé était le signe de leur dignité. Ils formaient une classe spéciale parmi les prêtres chargés des présages ; à côté d'eux se trouvaient