com pont mirabeau
Introduction + premier axe
Le pont Mirabeau est un poème écrit en 1913 par Guillaume Apollinaire, auteur moderne et avant gardiste du XXème siècle. Il s’agit du deuxième poème du recueil Alcools, ouvrage majeur d’Apollinaire. Ici, il fait référence à sa rupture avec la peintre Marie Laurencin, personne avec laquelle il aimait se promener sur le pont. Le registre lyrique du poème permet à l’auteur d’exprimer les différents sentiments qu’il éprouve à ce moment. On peut alors se demander en quoi le motif du pont forme un lien entre les différentes préoccupations du poète. En effet, la première chose que le lecteur remarque est la peur de la fuite du temps. Ensuite, il constate que cela entraîne la perte de l’amour, ce qui conduit finalement au désespoir du poète.
Dans ce poème, l’auteur a fait le choix d’utiliser le motif de l’eau pour évoquer le temps qui passe. A la lecture du texte, on remarque de nombreux termes rappelant la fuite du temps comme « passer », « couler », « s’en vont » ou « passage », mais ils ne sont pas les seuls à évoquer ce motif. Apollinaire use en effet de tous les moyens pour représenter le mouvement de l’eau, et donc la fuite du temps. On peut par exemple constater les allitérations en « l » imitant le son de l’eau comme « comme le vie est lente et comme l’espérance est violente » vers 13 et 14, mais aussi les rimes féminines qui traduisent une certaine légèreté. La fluidité amenée par tous ces éléments est appuyée par l’absence de ponctuation qui créer un écoulement continue. Ce manque de repère entraîne le lecteur presque malgré lui jusqu’au bout du poème, ce qui traduit parfaitement le désarroi de l’auteur face au temps qui passe. Malgré l’absence de ponctuation, le poème conserve un rythme grâce à la longueur des vers mais aussi grâce au refrain. En plus d’apporter de la musicalité et du rythme, celui-ci marque une évolution. En effet, ce poème est dominé par le temps présent, qui en