Lecture le Pont Mirabeau Guillaume Apollinaire publie son recueil Alcools en 1913 et le place sous le signe de la modernité comme en témoigne le premier poème Zone, ou plus globalement l’entièreté du recueil écrit sans ponctuation. Pourtant le 2e poème du recueil le pont Mirabeau se détache de ce modèle avec une versification structurée en distiques et un vocabulaire simple qui rend le poème accessible. La portée du poème aussi se détache de la modernité pure mais pour mieux renouveler les thèmes de l'évocation d'un temps qui fuit et d'un amour perdu, en rappelant la rupture du poète avec Marie LaurencinNous montrerons comment le poème dépeint les thèmes de l'amour perdu et de la fuite du temps. …afficher plus de contenu…

Les types de phrasesAu vers 2 et 3 on a une interrogation, marqueur de l’émotion sur le thème de l’amour et du souvenir, on peut imaginer que le poète tente en vain de rattraper un amour passé.Le « nos » qui détermine « amours » fait référence a une union commune, rappelant l’être aime, qui vit encore dans le cœur du poète.L’absence de ponctuation peut placer « amours » comme sujet du verbe « couler », il y a l’utilisation d’un procédé moderne pour évoquer le souvenir triste un passé révolu.Au vers 3 (« Faut-il qu’il m’en souvienne »), le subjonctif est associe a la tournure « faut-il », le poète se demande si il faut vraiment se replonger dans ces souvenirs …afficher plus de contenu…

Un amour qui ne peut durerLe poète exprime l’amour comme une symbiose, le comparant dans une métonymie aux mains entrelacées, et avec le verbe « restons » qui montre une volonté de non-changement, changement qui arrivera quand même avec le temps, il y a une sorte d’espérance naïve dans cette expression.La structure de la strophe en ABAA dépeint aussi cet entrelacement du couple.La volonté d’union éternelle des amoureux se fait aussi ressentir avec la métaphore des bras compares au pont sous lequel l’eau (le temps) passe, mais on sait que c’est impossible, cet amour se