Commentaire blaise cendrars
Blaise Cendrars, de son vrai nom Frédérique Sauser est un auteur suisse faisant partie de ce même mouvement. / Il rédige ce poème nommé « La Prose du Transsibérien et de la petit Jeanne de France » au moment de la guerre russo-japonaise, en 1905, mais ne sera publié qu'en 1913 dans son recueil « Du monde entier ». / La versification y est libre, prouvant en partie la modernité de l'écriture poétique de l'auteur, qui y décrit entre autre son voyage en train à travers la Russie en compagnie d'une jeune parisienne, Jeanne.
Nous nous demanderons quelle vision du monde se dégage de ce poème.
Pour cela, nous analyserons dans un premier temps l'impact du thème de la modernité sur le texte; puis l'idée de songe ressortant du voyage ; et enfin la présence d'une femme ; Jeanne.
Tout d'abord, la modernité est un thème général dans le poème.
Le champs lexical du chemin de fer nous permet de le constater assez rapidement avec des mots comme : « train (v.11) ; gares (v.16) ; route (v.16) ; fils télégraphiques (v.17) ; poteaux (v.18) ; locomotives (v.20) ; roues (v.23) ; ferrailles (v.26) » ou encore l'onomatopée « broun-roun-roun » (v.28) qui apporte une dimension sonore, rendant le train encore plus présent. Au delà de ce champs lexical, la structure du poème nous fait remarqué de par son vocabulaire (monosyllabe de « chocs » (v.29) ; « rebondissements » (v.30)) que le rythme y est aussi important.
Quand au vocabulaire associé à la ville de Paris, ville moderne ; il est assez négatif : Paris n'est plus qu'une ville détruite « disparu » (v.4) ; brûlée « énorme flambée (v.4) ; cendres continues (v.5) ». Puis, Cendrars et Jeanne quittent les flammes de Paris pour l'atmosphère glaciale de la Sibérie : « les lourdes nappes de neige qui remontent » (v.9) ; « l'air bleui » (v.10), dont la vision qui s'en dégage semble tout