commentaire bérénice
Dans cette scène nous pouvons voir Titus qui doit faire face à un dilemme Cornélien, un choix plutôt douloureux puisqu'il doit choisir entre son amour pour une reine étrangère ou sa gloire en temps qu'empereur. Tout d'abord, ce monologue est construit sur la dualité des voix de la conscience qui oppose amour et gloire. Titus parle de lui à la première et à la deuxième personne du singulier ; dans la première partie du monologue, le pronom « je » fais parler l'empereur « Pourrai-je dire enfin : je ne veux plus vous voir » alors que le pronom « tu » fais parler l'homme amoureux « Bérénice t'attend. Où viens – tu, téméraire ? ».
Alors que dans la seconde partie, le pronom « tu » fais parler l'empereur « ce que Rome en jugeait ne l'entendis-tu pas ? » et le pronom « je » fais parler l'homme amoureux « J'ai tout fais pour l'amour ». Il y a donc un jeu de miroir élaboré par le jeu des pronoms qui montre bien que Titus est perdu dans le choix de sa décision, au cœur du dilemme. Ensuite nous pouvons voir qu'il y a une véritable opposition entre l'amour et la gloire, cette opposition est montrée par le champs lexical de l'amour : « cœur », « langueur », « charme », « adore », « aime » ; qui s'oppose au champ lexical de la gloire : « Rome », « empire », « lois », « l'état ». Pour finir, Titus hésite toujours et n'est pas près a assumer sa