Droit Constitutionnel

COMMENTAIRE DE TEXTE
Ce 20 septembre 1962, le Général de Gaulle, s'adresse aux français, par le biais de la télévision. Le héros de la résistance, adopte une toute nouvelle posture, assis devant une bibliothèque de l’Élysée. Loin des grands discours d'après Guerre, de Gaulle optimise ce média en plein essor afin d'annoncer le prochain référendum. à ses yeux capitale pour la pérennité des institutions. Le moment est choisit. Un mois après l'attentat du petit Clamart, de Gaulle prend conscience qu'une légitimité forte de la présidence, doit aller de pair avec le pouvoir que ce dernier lui confia en
1958. Il rappelle son rôle d'ampleur nationale dans un premier temps, afin de justifier ensuite le choix de la souveraineté Populaire.
Il annonce le suffrage universel quant à l’élection du président. Ce mode de scrutin doit être soumis au référendum. A première vu, rien ne paraît critiquable, du fait de son double choix d'opter pour la démocratie. Si l'attention y est, la forme l'est cependant beaucoup moins. En effet cette allocution va susciter une vive polémique, pour aboutir enfin à une crise constitutionnel sans pareil.
La forme utilisé pour soumettre au référendum cette révision constitutionnelle provoquera de grande critique, quelques jours plus tard, a quelques kilomètres de l’Élisée.
Dans le Palais du Luxembourg, le président du Sénat, un certain Gaston
Monnerville est en furie. Cet homme politique, originaire de Cayenne, ancien résistant et fervent défenseur de la constitution, va s'élever contre la procédure détourné du général de Gaulle. Un véritable duel politique et constitutionnel se profile. Monnerville n'en est pas a son premier se confrontant directement au général en 1958 lors de l'entretien de Saint Cloup. Ce dernier défendait quatre ans plus tôt le respect stricte de la constitution quant aux modalités d’investiture du président. Cet allure de deuxième set comporte a l'instar du premier un tout autre enjeux, celui du
suffrage