Commentaire composé : "le meurtre de l'arabe"
Nous nous situons au début du chapitre 4. Une semaine s’est écoulé depuis l’enterrement de sa mère. Il s’agit de la 2e rencontre avec Marie Cardona, une ancienne dactylo de son bureau qui l’attirait déjà à l’époque mais qu’il avait perdu de vue. Cette scène illustre un motif obsédant dans l’œuvre de Camus : la sensualité qui constitue une souce de bonheur et un antidote contre l’absure. I) L’érotisme de la scène A) Un décor érogène
Au niveau du cadre spatio temporel, tt est réuni pour favoriser la naissance du désir. D’abord, la sc se déroule un samedi, jour vacant pour M, qui se sent libéré de ses obligations pro (« j’ai bien travaillé toute la semaine ») et donc totalement dispo pour Marie. C’est l’été mais le « soleil » n’est pas « trop chaud » comme le note le narrateur car il est assez tard dans l’après-midi. La plage se situe loin du tumulte de la vile, à qques km d’Alger et les éléments qui la décrivent insistent sur son étroitesse grâce à l’adj « resserrée » ; elle est dissimulée entre des « rochers » et des « roseaux », uniquement ouverte sur la mer ce qui lui confère une ambiance intimiste, offrant aux amoureux un refuge idéal. De plus, la tiédeur de l’eau sur laquelle M insiste à 2 reprises par la répétition de l’adj « tiède » connote une sensation agréable, propice à l’alanguissement ainsi que le suggère l’hypallage « paresseuse ». Enfin, la présence de vagues légères favorise les « jeux » érotiques. B) Marie, une tentation irrésistible.
Le désir de posséder Marie s’impose d’emblée et avant même le départ pour la plage. La conjonction de subordination « parce que » désigne en 1er lieu la tenue vestimentaire de Marie comme la cause initiale à l’attirance physique qu’il ressent. Rien pourtant dans les quelques élément descriptifs qu’il donne ne laisse supposer qu’elle porte ue tenue particulièrement séduisante sinon la présence du « rouge »,