Commentaire de texte : loi du 21 mars 1884 relative à la création des syndicats professionnels

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Commentaire de texte : Loi du 21 mars 1884 relative à la création des syndicats professionnels La République, désormais bien en place, au pouvoir depuis la crise de 1877 et le retrait des monarchistes, entame une série de réformes s’inscrivant souvent dans la lignée du Programme de Belleville prononcé par Léon Gambetta en 1869. Alors que la contestation social se répand, exacerbée par les thèses marxistes sur les injustices socio-économique inhérentes au capitalisme et facteur de division de la société en « classes sociales » bien distincts et plus ou moins favorisés, l’immense masse ouvrière issue de l’industrialisation n’a pas le droit de défendre ses intérêts. Les syndicats ou tout autre organisation qui regroupe des travailleurs du même corps de métier (corporation, compagnonnage…) sont en effet interdites depuis 1791 et la Loi Le Chapelier. C’est dans ce contexte que le ministre de l’intérieur du gouvernement de Jules Ferry, Pierre Waldeck-Rousseau, fait promulguer le 21 mars 1884 une Loi « relative à la création des syndicats professionnels » qui entérinent dès lors leur légalisation. Cette Loi, qui abroge définitivement la Loi Le Chapelier de 1791, autorise et organise juridiquement la formation de syndicats, chargés de défendre les intérêts « économiques, industriels, commerciaux et agricoles », du prolétariat comme du patronat. Elle fixe également d’emblée un certain rôle politique et social aux syndicats.
En quoi cette Loi marque-t-elle un tournant prépondérant de la société en autorisant la création d’un nouvel acteur dans le champ politique, économique et social ? 1. Vers une nouvelle « équité sociale » A. L’abrogation de la Loi Le Chapelier * Enoncé dès le début du texte, dans l’article premier. * Loi qui date de la Révolution (1791), proscrivant toute organisation ouvrière, les corporations de métier, les rassemblements paysans et ouvriers, le compagnonnage…Défendre ses intérêts n’est donc pas un droit collectif. * Loi

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