Commentaire du texte de supervielle "marseille"
« Marseille »
Véritable invitation au voyage, la mer a toujours fait rêver les hommes, et les villes qui la bordent ont inspiré nombre de poètes. Comme Baudelaire avant lui, Supervielle, auteur du XXe siècle, décrit une de ces villes dans le poème qui porte son nom : Marseille. Utilisant des vers blancs et libres, il dépeint les influences marines et l’agitation qui y règnent et finit par s’adresser directement à la ville elle-même. Nous allons montrer en quoi Marseille, sous la plume de Supervielle, paraît animée et vivante. Nous nous pencherons d’abord sur les procédés qu’utilise l’auteur pour montrer que Marseille est une ville vivante. Nous verrons ensuite comment il réussit à personnifier la ville et à animer les objets qui la composent.
Etudions les moyens qu’utilise le poète pour évoquer l’idée de la vie qui est omniprésente dans cette description. Tout d’abord, il utilise des termes qui font penser à la vie au sens propre du terme. Pour cela, il rapproche deux termes qu’il associe alors qu’on ne s’attendrait pas à les voir ensemble : « Et les cafés enfantent » le verbe est mis en valeur et l’idée d’enfantement, c’est-à-dire qui donne la vie, est bien visible. L’idée de vie apparaît aussi dans l’évocation du soleil : dans ce poème, l’astre fait partie de la foule et intervient directement : « Ici le soleil pense tout haut, c’est une grande lumière qui se mêle à la conversation ». Il n’est plus inaccessible dans le ciel mais au contraire omniprésent. De plus, il fait rire les femmes, ce qui introduit un nouvel élément qui évoque la vie : le rire des femmes dû au soleil est comparé grâce à la conjonction « comme » à un bruit de torrent dans les montagnes, métaphore de la vie. Le terme « gorge » est alors polysémique : c’est à la fois la gorge humaine et la gorge d’une rivière. Ceci est mis en valeur par la conjonction de coordination « et » placée en début de phrase : « Et réjouit la gorge des femmes comme celle