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Nombre de poètes ont connu la prison et ont écrit pendant leur séjour comme Charles d’Orléans retenu vingt-cinq ans dans les geôles anglaises au XVe siècle, ou Verlaine, Apollinaire et bien d’autres. Le cas de Jean Cassou est singulier car il a composé de tête trente-trois sonnets qu’il fera paraître en 1944 aux éditions clandestines de Minuit. Résistant, emprisonné en 1941 dans la prison militaire de Toulouse, il choisit la forme du sonnet facilement mémorisable pour supporter les dures conditions d’incarcération et s’évader par l’esprit. Le sonnet 23, s’inspire de la célèbre chanson de la Commune pour dire la nostalgie des temps de paix et l’espoir de lendemains meilleurs. Comment le recours à l’imaginaire et à l’inspiration du passé permet-il au poète de dénoncer l’occupation et de chanter l’espérance ? Nous analyserons le sens des références anciennes avant de montrer en quoi ce sonnet est engagé.

- Ce poème semble être la suite de la fameuse chanson de Jean-Baptiste Clément car on note la reprise des expressions du dernier couplet « Une plaie ouverte […] Et le souvenir que je garde au cœur » transformées en « La plaie que, depuis le temps des cerises / je garde en mon cœur s’ouvre chaque jour ». D’autres références à la chanson se retrouvent au deuxième quatrain : « qui saignes sans cesse en robe d’amour » qui reprennent : « Cerises d’amour aux robes pareilles ». Ces paroles de chanson permettent de faire le lien entre les peines du passé et celles du présent du poète et de donner à sa plainte une valeur collective.
- Mais contrairement à la chanson, le poète s’adresse, non pas à un « vous », mais « au pays des toits bleus et des chansons grises » ou « aux fées rencontrées le long du chemin ». Ces destinataires inattendus sont des métonymies qui renvoient à la France des provinces et « des murs des faubourgs » et au merveilleux des contes de fées qui font partie du patrimoine national et de la France éternelle et profonde.
- Nulle référence non plus dans ce

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