Commentaire incipit thérèse raquin
Ensuite, l’ancienneté et le mauvais entretien du décor sont mis en avant par tous les adjectifs se rapportant à la couleur, rallongés par un suffixe péjoratif : " noirâtre "(L9), " blanchâtre "(L22), ‘’bleuâtre ‘’(L28). La présence de la mort, du mal être et du malheur sont omniprésentes dans cet incipit par les couleurs prédominantes des couleurs sombres qui rappellent l’aspect sordide de la description : ‘’ombres ‘’(L4) et (L10), ‘’ ternes’’(L29), ‘’ténèbres’’ (L34), ‘’ligne noirâtre’’(L9), ‘’obscurité’’(L22) ; ces expressions rappellent l’atmosphère mortel qui jouera un rôle d’effet d’annonce. Tout ce qui se rapporte à une lumière naturelle subit une dégradation : " par les beaux jours d'été ", le soleil ne fait que " brûler "(L32), quant aux " vilains jours d'hiver ", ils transforment le jour en une nuit salie. Même la clarté de l’or ou de l’argent n’existe pas car il s’agit de " bijoux faux " (L12). Au lieu d’illuminer, les " deux lampes à schiste trouent l'ombre ", comme accentuant le caractère de renfoncement des boutiques. Alors que le jour, les vitrines sont noires et leur intérieur invisible, la nuit, grâce aux lumières artificielles, les passants peuvent alors distinguer ce qu'il y a au fond de ces trous où la nuit habite pendant le jour.
Enfin, le narrateur joue sur le sens des couleurs grâce aux oxymores :