Commentaire : la mort de la lison, zola, la bête humaine
La mort de la Lison
Introduction :
Dans ce passage, extrait du chapitre X de La Bête humaine, roman naturaliste d'Emile Zola, écrit en 1890, le narrateur évoque "l'agonie" et la "mort" de la Lison, une locomotive à l'égard de laquelle le héros, Jacques Lantier éprouve les sentiments d'un homme envers une femme.
Dans les lignes précédentes, le narrateur vient d'évoquer la terrible vengeance de Flore, une femme amoureuse de Lantier qui la rejette, de peur de la sacrifier à ses tendances criminelles. Désespérée par l'attitude de Lantier, Flore veut se venger de sa rivale, Séverine, qui se trouve à bord de la Lison en faisant dérailler le train. Elle y parvient en immobilisant une charrette, chargée de deux grosses pierres, au milieu de la voie. Prise de remords et constatant l'inutilité de son geste puisque Séverine a réchappé de l'accident, Flore se donnera la mort en se jetant sous un train. Le déraillement de la Lison vient juste de se produire.
Nous verrons quelles dimensions prend l’accident ferroviaire du chapitre X dans l’écriture zolienne. Nous montrerons par quels procédés stylistiques le narrateur fait oublier que la Lison n'est qu'une machine, nous montrerons ensuite comment il parvient à créer le pathétique en suscitant la consternation du lecteur.
I- Plus qu’une machine 1) Un être de cher et de sang Très nombreuses images / corps
Au plan syntaxique, on remarque la présence de nombreux verbes pronominaux (s'en aller, s'apaiser, se taire...) dont la machine ou l'un de ses éléments est le sujet grammatical, et qui renforcent l'impression d'une vie autonome.
2) mi-femme, mi-enfant, mi-bête Tour à tour - Animalisation cheval l.8 rétive (rétif se dit d’un cheval qui refuse d’obéir) l.17 bête de luxe - Comparaison enfant l.14 en une plainte d’enfant qui pleure - Femme aimée personnification dans le regard de Jacques l.7 pronoms elle et lui
3) une figure épique