Commentaire : Le Loup et le Chien, Jean de La Fontaine

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Jean de La Fontaine écrivit de très nombreuses fables durant près de trente années, travail qui représentent douze livres et trois recueils. Ces recueils se composent de petits poèmes dans lesquels une histoire fictive à but argumentative déborde sur une morale touchant la société et les défauts humains. Sa fable sous forme de poème, Le Loup et le Chien, reprend cette caractéristique de l’apologue à l’aide d’une confrontation entre un loup et un chien. Quels sont les caractéristiques de ce récit ? Pour y répondre, intéressons nous aux deux protagonistes que sont le chien et le loup, ainsi qu’à l’enseignement moral qui y est fait. Le récit fictive que développe l’auteur raconte la rencontre d’un chien faisant « bonne garde » et d’un loup n’ayant que « les os et la peau ». Ces deux protagonistes sont mis en opposition tout au long du poème. D’un coté, le loup amaigris et affamé qui, en apercevant le chien, n’eu qu’une envie : « le mettre en quartier ». Mais sa réalité le rattrape, se rappelant qu’il ne pourrait « livrer bataille » face à cette adversaire de « taille », il prend peur. Cette prise de conscience du loup va le faire passer d’un naturel sauvage à une attitude amicale avec le chien, allant jusqu’à lui demander conseil : « que me faudra-t-il faire ? ». Le chien passe tout d’abord par un portrait physique mélioratif, le qualifiant de « puissant », « beau », « dogue », « gras » et « poli ». Le discours du chien domine celui du deuxième animal, montrant dans un premier temps sa supériorité et son manque de modestie. Il y ironise le loup avec la métaphore « beau sire » et n’hésite pas à critiquer la manière de vivre du loup : « vos pareils y sont misérables, Cancres, hères, et pauvres diables, dont la condition est de mourir de faim ». Une véritable opposition guide ce récit entre le loup et le chien, l’un