Commentaire littéraire : la fortune des rougon (emile zola). question: etudier comment l'auteur donne de l'ampleur et de la force au mouvement révolutionnaire.
Commentaire Littéraire : La fortune des Rougon, Emile Zola
Nous allons étudier un extrait de La Fortune des Rougon tiré du premier volume de la série Les Rougon Macquart, écrite par Emile Zola, fondateur du naturalisme. Publié en 1871, ce roman a pour cadre historique le début du Second Empire, juste après le coup d’Etat du 2 Décembre 1851, organisé par Louis Napoléon Bonaparte. Le thème abordé dans un registre lyrique est celui de la révolte populaire. Dans un premier temps, nous verrons comment l’auteur donne de l’ampleur et de la force au mouvement révolutionnaire puis la façon dont il héroïse les personnages et enfin les différents aspects de la nature évoqués dans le récit. Dans l’ensemble de l’extrait, les insurgés ne sont pas décrits de manière individuelle, mais comme membres d’un groupe : « La bande », « ces quelques milliers d’hommes », « les derniers bataillons ». Aucun personnage ne se distingue par une action particulière ; c’est le peuple dans sa globalité qui est au centre du récit. L’auteur donne une vision d’un peuple soudé et c’est cette union qui fait sa force : « un élan superbe ». Il est plus difficile de combattre un ensemble de personnes ayant le même but que des héros solitaires. Par ailleurs, Emile Zola d écrit un peuple qui s’impose par son nombre (« quelques milliers d’hommes », « des flots vivants », « de nouvelles masses noires », « un peuple invisible et innombrable ») mais aussi par le bruit (« les chants enflaient », « un éclat assourdissant », « la Marseillaise emplit le ciel », « elle retentit jusqu’aux entrailles », « le rugissement populaire »). Le mouvement populaire prend ainsi de l’ampleur, à tel point qu’il semble être partout, dans les moindres recoins de la campagne : « Des bouts de l’horizon, des rochers lointains, des pièces de terre labourées, des prairies, des bouquets d’arbres, des moindres broussailles, semblèrent sortir des voix humaines ». Aucun personnage particulier n’est décrit