Commentaire de venus anadyomene
Le poème « Vénus Anadyomène » est un sonnet écrit par Arthur Rimbaud en 1870 et publié dans le recueil « Cahier de Douai ».
Rimbaud s’est servit de la naissance de Vénus (Déesse de la beauté et de l’amour) comme modèle pour écrire ce poème, ce qui montre une très forte opposition à sa description dégradante et dévalorisante qu’il fait du corps de la femme. C’est à travers cette description et de la composition du poème que nous montrerons en quoi il peut être considéré comme parodique.
I. Une description péjorative.
1°) Les dépravations du corps de Vénus par la vieillesse.
Nous pouvons constater qu’à partir du premier vers et dans toute la première strophe, la description que nous fait l’auteur fait partie du champ lexical de la vieillesse ; « vieille baignoire », « ravaudés », « cercueil vert en fer blanc », «déficits ». Il compare la baignoire à un cercueil, comparaison quelque peu morbide, « naissance dans un cercueil » (association de la naissance et de la mort).
Il indique également que cette baignoire est faite de fer blanc (matériel peu couteux) qui n’est donc pas destiné à une déesse. Le mot « bête » peut être compris comme une assimilation de la femme à l’animal. Il évoque ensuite la chevelure (« brune » : totalement contraire aux légendaires cheveux blonds de Vénus) et« fortement pommadés » ainsi qu’aux « déficits assez mal ravaudés ». Il indique donc que le corps naissant de la déesse est à raccommoder car il comporte de nombreux défauts, comme si elle ne pouvait dissimuler les dégradations de la vieillesse. Nous avons ici le premier effet parodique ou Rimbaud décrit Vénus comme une personne vieille et flétrie.
2°) Une Vénus non callipyge et difforme.
Dans la deuxième strophe, l’auteur affiche une atmosphère lourde et pesante qu’il fait apparaître grâce aux allitérations en « gr » et en « r » : « gras et gris », « rondeurs des reins ». Ces allitérations