Commentaire melancholia
Au XIXe siècle, la plupart des enfants travaillaient dés leur plus jeune age. À la mine, dans les usines, ils subissaient des conditions de travail épouvantables, des journées de 15 heures de travail, à l’égal des adultes. Ce texte est un extrait d’un poème intitulé « Melancholia » écrit par Victor Hugo, en 1838 et publié dans le recueil de poésie Les Contemplations. Il est composé de 25 vers en alexandrin et comporte des rimes plates. En tant que poète engagé, il dénonce la condition des enfants au travail. Comment Victor Hugo opère-t-il une critique de l’exploitation des enfants ? Il présente le monde du travail comme un monstre auquel les enfants ne pourrait jamais échapper, puis les décrit comme des êtres purs et innocents, déshumanisés par le travail. Enfin, il utilise de nombreuses techniques pour persuader son lecteur, et lui faire admettre son point de vue.
Victor Hugo opère d’abord une critique virulente du travail des enfants au XIXe siècle. Pour cela, il dresse le portrait d’un travail effrayant, destructeur, puis d’une vie répétitive, et sans échappatoire pour les enfants. Le travail, pour ceux-ci, semble être une représentation de l’enfer. Le poète place son lecteur dans l’ambiance lugubre des usines ou autres lieux de travail dangereux et insalubres. Pour cela, il utilise des allitérations en « r », comme au vers 1 avec « rit », au vers 2 « êtres », « fièvre » et « maigrit », puis au vers 7 : « accroupis », « sombre ». Le son R donne un côté menaçant au poème. Au vers 18 l’allitération en « f » crée une harmonie imitative du sifflement des machines. Les machines apparaissent comme des monstres avec l’utilisation d’une personnification. En effet, au vers 7, elles se dotent de « dents ». Le travail est également personnifié au vers 25 car il « se sert » des enfants. Au vers 8, la métaphore qui associe la machine à un« monstre hideux » assimile le travail à un cauchemar. Les deux antithèses