Commentaire Montaigne
Dans l’axe qui va suivre, nous allons nous pencher sur la relation entre le lecteur est Montaigne en nous penchant sur son adresse au lecteur, leur rapport déroutant ainsi que le côté provoquant et paradoxal du texte.
a) Une adresse au lecteur
Montaigne, est omniprésent dans le texte, de par les nombreux pronoms personnels tel que « je » l.1, « mes » l.3 « moi » l.8 et « moi-même » l.15 ainsi que le déterminant possessif « ma » l.3. Il ouvre le texte en s’adressant directement au lecteur en l’apostrophant par le nom « lecteur » l.1. Montaigne fait savoir à ce dernier par l’accumulation de « contention » l.10 et d’ « artifice » l.11 qu’il veut se montrer tel qu’il est vraiment, accentué par la négation « sans » l.10. Le champ lexical de la simplicité exprimé par « naturelle » l.10, « ordinaire » l.10, « tout nu » l.15 et « simple » l.10 souligne d’autant plus ses propos. Par la première phrase de son texte « C’est ici un livre de bonne foi, lecteur » l.1, Montaigne annonce également au lecteur qu’il veut être honnête, sincère et simple.
b) Un rapport déroutant pour piquer la curiosité
Montaigne introduit au lecteur son texte par le présentatif « C’est ici » l.1. Par ce procédé, l’auteur s’adresse directement au lecteur, c’est le livre qui fait le lien et le dialogue entre l’auteur et le lecteur. Cela en plus du fait que Montaigne tutoie le lecteur crée une intimité entre eux. En effet, le tutoiement au 16ème siècle était plutôt rare. Le passage à la ligne 3, « Je n’y ai eu nulle considération