Commentaire mémoire de l'abbé morellet; les salons
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Sur internet, un site qui leur est dédié pousse l’idéalisation jusqu'à en faire une figure éternelle de l’avant-garde : des dizaines de « salons », de l’antiquité à nos jours, sont répertorié et regroupés sous une citation de Margaret Mead qui proclame : « Un petit groupe d’Hommes engagé et réfléchit est capable de changer le monde. D’ailleurs rien d’autre n’y est jamais parvenu. »
Ce document est un texte non officiel tiré des mémoires de l’abbé André Morollet : Mémoires sur le XVIIIème siècle et la Révolution, le récit prend place dans le chapitre sur l’année 1761. Il s’agit d’un recueil de souvenirs qu’une personne rédige à propos d’événements historiques ou anecdotiques, publics ou privés. Né en 1727, l’abbé est Jésuite et philosophe. Pour son implication philosophique il côtoie les savants aristocratiques des Lumières et en fait le récit dans ce texte. Lieux emblématiques de la sociabilité parisienne des Lumières, les salons avaient déjà animés la vie culturelle de 1610 à 1660. En France, ce sont des réunions littéraires autour d’un hôte regroupant aristocrates et hommes de lettres. Ils symbolisent plus l’élégance, le libertinage, la légèreté et la douceur des Lumières au XVIIIème siècle. Ils se multiplient à partir de 1750 et contre balance l’influence que la cour avait reprise sur la vie culturelle après 1665. On y pratique partout de la conversation policée tout en y confrontant des idées ce qui contribue au développement d’une sphère critique.
Le terme de salon n’apparait qu’au XIX. Deux termes sont souvent utilisés pour désignés ces réunions : maison et compagnie, on parle aussi de bureaux d’esprit. Le terme de maison met l’accent sur le caractère de l’hospitalité et le terme compagnie fait référence au