Commentaire sur l’Extrait du « Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes » de J.J Rousseau L’homme primitif était-il plus heureux ? C’est la question que se posent un bon nombre d’auteurs du XVIII° s. Parmi eux, Jean-Jacques Rousseau, qui reprend une constitution fictive de l’histoire de l’humanité dans son « Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes », publié en 1755. Selon lui, les hommes étaient heureux « autant qu’ils pouvaient l’être par leur Nature » mais dès qu’on s’aperçut qu’il était utile « d’être plusieurs pour certaines tâches ». Après lecture de ce texte, nous pouvons nous questionner : L’homme est-il aussi heureux aujourd’hui qu’il l’était à l’état primitif ? Tout d’abord nous nous intéresserons au bonheur de l’homme sauvage puis, à l’arrivée du malheur.

I) Le Bonheur dans la société primitive

1. La structure du texte comme marque de changement
Le bonheur dans la société primitive est mis en évidence dans un premier temps dans la structure du texte. On remarque d’emblée qu’il s’agit d’un texte argumentatif qui se compose de deux mouvements (construction binaire) marquant une rupture entre la vie d’avant et l’apparition d’une société organisée où chacun a besoin de l’autre pour vivre. La rupture entre ces deux mouvements se fait grâce à la conjonction de coordination « mais » qui est un lien logique d’opposition (l9). On peut également ajouter que le texte est structuré autour des anaphores « tant que » et « dès que » (l1/6). C’est le « tant que » qui introduit des propositions subordonnées circonstancielles de temps, qui organisent la description de l’homme à l’état primitif.
Rousseau insiste également sur la vie primitive par la place importante qu’il accorde au premier mouvement dans lequel il semble faire l’éloge du bon sauvage.

2. Eloge du bon sauvage

Le bonheur est mis en évidence par l’éloge qui est fait de la société primitive. Cela se remarque grâce