W ou le souvenir d’enfance
Dans cet extrait de W ou le souvenir d’enfance de George Perec, la barbarie nazie est évoquée implicitement.
De nombreuses références à l’Allemagne nazie sont présentes dans ce texte. En effet, nous pouvons voir que les « orphéons » de cette cérémonie olympique jouent "l’Hymne à la Joie", une partition reprise dans la neuvième symphonie de Beethoven et qui a beaucoup été jouée sous l’Allemagne nazie, plus particulièrement lors de la cérémonie d’ouverture des jeux olympique de Berlin, en 1936.Le but politique de ces jeux était de montrer la supériorité des allemand comparés aux autres races. Ces athlètes qui sont « bras tendus vers les tribunes officielles ou les grands dignitaires W les saluent », font penser aux allemands nazis qui saluait leur chef Hitler. L’auteur insiste aussi sur le côté organisé des allemands. Il précise que ces athlètes sont en "rangs impeccables", et que les souffrances sont "administrées, chaque heure, chaque jour, chaque seconde". Cette répétition en gradation souligne l’aspect régulier et hiérarchiser de la chose. George Perec métaphorise le système allemand avec une "machine énorme dont chaque rouage participe avec une efficacité implacable à l’anéantissement systématique des hommes". Il insiste donc sur le côté organiser, mécanique et planifier des allemands avec cette métaphore, mais aussi avec le champ lexical employé dans les citations précédentes.
Ensuite, ces camps de concentration on laissé des "marques indélébiles" chez les prisonniers. D’un côté, leurs corps ont été marqués à jamais, ces "rescapés" sautillant à "cloche pied ou à quatre pattes" étaient "éclopés, transis, trottinant" et avaient "toujours l’échine courbée". Leurs "crânes étaient luisants et chauves". Toutes ces propositions nous font ressentir de la pitié pour les prisonniers et l’on perçoit facilement une tonalité pathétique dans ces passages. D’un autre cote, les camps ont aussi laissés des traces dans les esprits. Ainsi ces