Commentaire de texte Comme dans son livre antérieur le portrait du colonisé (1957), où il s'est intéressé au colonisé et au colonisateur, Albert Memmi fait de nouveau le portrait de personnes oppressées par d'autres (le juif, la femme,le Noir...) dans son essai L'homme dominé . Ici l'extrait est tiré du chapitre sur « Les nouveaux esclaves ». Dans cet extrait l'auteur vient faire le portrait d'un étranger qui est venu en France pour …afficher plus de contenu…

Enfin dans le troisième paragraphe, l'auteur revient à la réalité et parle de faits sociaux : des travailleurs étrangers qui sont venus à Paris, et il les qualifie d'« esclaves». Ils ressemblent à des fantômes (« absents » « immobiles »). C'est ainsi que Memmi progresse dans la description de l'étranger et il le fait avec beaucoup d'ironie. Albert Memmi vient faire un portrait de l'étranger aux travers de l'ironie et le sarcasme. En effet il l'utilise plusieurs fois. Lorsqu'il qu'il nous met à la place de l'étranger dans le premier paragraphe il vient s'adresser à nous sur un ton très décontracté mais à la fois violent :« D'ailleurs sont-il vraiment pour quelque chose dans votre angoisse », …afficher plus de contenu…

S'il est seul avec une femme dans une rue déserte on pensera automatiquement qu'il a de mauvaises intentions, ou encore , s'il caresse la tête d'un enfant on pensera que c'est un pédophile, et tout cela parce que simplement il est étranger. Albert Memmi parle ici des préjugés à l'encontre de l'étranger. Sa présence est très gênante comme l'auteur le dit ici : « évitez de poser aux autres le troublant, l'agaçant problème de votre existence », sa différence suscite l'intolérance. Egalement, l'étranger n'a pas le droit d'exister en tant qu'individu, il est vain qu'il essaye de s'intégrer à cette société car on ne veut pas de lui. L'auteur vient donc lui rappeler qu'il doit se fondre dans la masse pour se faire accepter et qu'il doit n'être rien, « anonyme », « transparent » « sans visage