Etienne Mengin Lecreulx 1°1
Commentaire de texte - les Lettres Persanes,
Montesquieu

« Y a-t-il un livre où l’on ait traité le gouvernement et la religion avec moins de ménagement ? » écrivait Voltaire à Monsieur de Cideville en 1733. Par cette question rhétorique Voltaire explique parfaitement l’objectif du philosophe politique des Lumières et savant Montesquieu lorsqu’il écrit son roman épistolaire (c’est-à-dire un roman écrit sous la forme d’une correspondance fictive entre …afficher plus de contenu…

Rica commence donc par faire une description de Paris. Celle-ci est marquée d’étonnement et d’admiration. En effet Montesquieu écrit d’abord qu’à Paris, « les maisons sont si hautes qu’on croirait qu’elles ne sont habitées que par des astrologues » (l.4) et que six ou sept maisons sont bâties les unes sur les autres
; par ces deux hyperboles Montesquieu montre bien l’apparence grandiose de la capitale qui étonne tant le personnage. Montesquieu renforce cet étonnement par la répétition du verbe croire : « tu ne le croirais pas peut-être » (ligne 8), « ne crois pas que » (ligne 17) ou …afficher plus de contenu…

Avec ironie et exagération, Paris est présentée comme un véritable capharnaüm où on se fait « un bel embarras » (ligne 7) tandis que les parisiens se pressent. En effet, selon le personnage, aucun parisien ne marche. L’ayndète « ils courent, ils volent » montre encore une fois l’exagération mise en place par Montesquieu dans le but de se moquer. Afin d’accentuer la caricature,
Montesquieu oppose la fièvre parisienne exprimée par le champ lexical de l’agitation :
« courent », « volent », « coups de coude », « soudain » au calme oriental : « les voitures lentes d’Asie, le pas réglé des chameaux, les feraient tomber en syncope » (lignes 10-11).
Cette agitation parisienne est également critiquée parce qu’elle provoque un manque cruel