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Il faut cependant relativiser ce résultat. Le taux de chômage français demeure bien supérieur à la moyenne de l'Union européenne. Il est aujourd'hui seulement revenu au niveau observé en juin 2002, quand Jean-Pierre Raffarin est devenu Premier ministre. Surtout, le gouvernement aurait tort d'attendre de la seule amélioration des chiffres du chômage qu'elle redonne confiance dans l'avenir aux électeurs. Non que les statistiques mentent, mais elles ignorent largement la réalité vécue par un très grand nombre de salariés.
Plus de trente ans de chômage de masse ont en effet structurellement dégradé les conditions d'emploi. La baisse du chômage n'empêche pas des millions de personnes de ne trouver que des emplois à temps partiel non souhaités ou d'enchaîner des petits boulots qui, dans les deux cas, les maintiennent dans la pauvreté et la précarité. Loin du niveau de vie qui correspond aux standards de plus en plus élevés véhiculés par les médias et la publicité. De même, la baisse du chômage n'empêche pas une large partie des jeunes d'occuper des emplois sans rapport avec leur qualification et dont le niveau de rémunération ne permet pas