Communication
Introduction
Reprise de Füchs et Le Goffic : vision globale et critique de l’opposition entre le langage et la pensée.
Citation qui pose le problème p131 : « certaines approches du langage abordent le langage essentiellement en tant que moyen d’expression de la pensée, c’est dire comme système permettant de transposer les structures puis en mots des représentations conceptuelles ou plus simplement des informations, ce qui conduit à décrire ce système de point de vue de la compétence d’un sujet neutre idéaliste, c’est le cas des grammaires.
D’autres approches au contraire privilégient dans le langage son rôle de moyen de communication entre des sujets.
Selon Fuchs et Le Goffic, ces 2 points de vue ne s’opposent pas nécessairement en particulier dans une conception naïve assez répandue selon laquelle l’usage du langage se ramènerait à l’utilisation d’un instrument pour la transmission d’un message entre un émetteur et un récepteur, la différence est pratiquement annulée puisque le message est assimilé à une réalité quasi matérielle préexistant à la communication(c’est que le message ne préexiste pas à la communication qui est contestable) comme un objet qui passerait de mains en mains sans être altéré lors de l’envoi et de la réception (-> il y a une sorte d’idéalisation de l’émetteur et du récepteur, le message n’est pas altéré, surtout lors de la réception, nous ne sommes pas des mécaniques enregistreuses, nous interprétons le message dans la mesure de nos connaissances et il y a forcément une altération lors de la réception : cela ne correspond pas à la réalité effective des opérations de réception d’un message) aux deux bouts n’interviendraient que des opérations purement mécaniques d’encodage et de décodage, (autrement dit il y a un codage d’informations et un message linguistique qui est reçu et décodé).
Cette conception de la communication est naïve, elle isole