Toute commémoration a pour but de revivre un instant historique et décisif dans l’Histoire d’un pays. La commémoration à parfois des airs de fêtes, d’autres évoquent des moments plus sombres de l’histoire, elle rend hommage aux morts et aux combattants. A première vue, ces commémorations se justifient par un besoin de l’homme. Autrement dit l’homme éprouve un désir de se souvenir de son passé. Il veut rendre hommage à ce qu’il considère comme ses racines. Mais ces commémorations peuvent être instrumentalisées à des fins politiques et peut devenir une cérémonie forcée, une marque d’obéissance à un pouvoir. Alors pourquoi fait-on référence à des moments historiques ? Que veut-on commémorer ? Nous devons nous demander si célébrer un instant de l’histoire sert simplement à restituer le passé ou à le modifier dans un intérêt précis. Nous verrons donc dans un premier temps en quoi une commémoration doit relater des faits réels, puis dans un second temps en quoi les institutions politiques peuvent prendre le pouvoir sur ce rituel de mémoire en le modelant à leur guise.
La commémoration permet de se réunir autour d’un même évènement, elle évoque des images et racontes des histoires qu’elle investit de sens et d’émotion tout en expliquant la signification.
Elle est faite pour que ceux qui « restent » ne puissent pas oublier. Cette notion est apportée par l’article de Philippe Raynaud dans le magasine Le Débat publié en 1994, lorsqu’il parle de l’existence de la RDA et de la RFA. Pour lui, il faut se souvenir et ne pas oublier ces deux facettes de l’Allemagne où l’une était plus libre que l’autre. De plus, ce sont souvent les acteurs eux même qui sont à l’initiative de ses cérémonies. D’ailleurs dans le texte de Michel Guerrin parut en 1994 dans le journal Le Monde, les combattants défilent sur les Champs Elysées afin de célébrer la libération de Paris le 24 Aout 1944. Cette cérémonie a permis aux générations actuelles de connaitre cet épisode de l’histoire et même