Compte rendu de lecture Eric Jennings : À la cure les coloniaux !
Dans cet ouvrage publié en 2006 il étudie le lien étroit et pourtant occulté entre thermalisme et colonisation française. Il a pour dessein d’expliquer comment la pratique du thermalisme et du climatisme se justifie et se met en place entre 1830 et 1962. Il veut monter de qu’elle manière cette pratique devient un des piliers fondamentaux du mode de vie coloniale et la nature des enjeux qui en découlent. Pour ce faire, il étudie différents champs historiques susceptibles d’éclairer le phénomène : l’histoire du tourisme, de la médecine, de la colonisation, des loisirs et des pratiques administratives. Son étude se centre également sur l’histoire des différentes stations thermales de l’empire permettant de mettre en lumière différentes caractéristiques du thermalisme coloniale. C’est un ouvrage qui comporte une dimension inédite car il s’agit du premier travail de recherche étudiant les liens entre thermalisme et colonisation.
Afin de présenter l’essentiel de cette étude, il convient de se pencher sur trois points fondamentaux : En premier lieu il est pertinent d’étudier le thermalisme et le climatisme comme remèdes indispensables contre le mal des tropique. De fait, il est également important de se pencher sur les principales stations de l’empire et d’observer en quoi ces villes d’eaux peuvent apparaître comme des espaces de pouvoir et de discorde.
Tout d’abord, Jennings montre bien à travers son ouvrage que le thermalisme et le climatisme apparaissent durant l’époque coloniale comme les uniques remèdes au « mal des tropique » décimant les populations blanches de l’empire. En effets, au 18ème le climat tropical