La philosophe Geneviève Fraisse possède toute une série de travaux en rapport avec la pensée féminine et utilise en particulier un abordage historique avec un grand engagement politique. Son travail intellectuel l’inscrit dans le militantisme politique relié aux droits des femmes. Fraisse est nommée déléguée interministérielle aux droits des femmes de 1997 à 1998 et députée au parlement européen de 1999 à 2004. Ses parents étaient déjà issus du milieu intellectuel car professeurs à la Sorbonne.
Pour la commémoration des 100 ans de la naissance de Simone de Beauvoir, Geneviève Fraisse cherche à montrer l’importance de son parcours dans l’histoire de la pensée féministe, à partir des concepts les plus centraux de ses œuvres. Dans une analyse qui met en analyse, le travail de Simone de Beauvoir, l’importance de son parcours et de son exemple comme femme et féministe.
Elle se concentre sur des ouvrages comme Le Deuxième Sexe, La Force des Choses, L’Existentialisme et la Sagesse des Nations pour traiter de la femme, l’intellectuelle, l’écrivaine Simone de Beauvoir. Son but est de proposer une discussion des concepts les plus importants de ses œuvres, interrogeant la pertinence de son travail dans le contexte actuel et l’existence des questions qui restent encore ouvertes.
Le texte est conduit par un développement des mots-clés qu’a travaillé Simone de Beauvoir dans toute son œuvre. En particulier, l’analyse circule autour du mot privilège. Par suite, Fraisse introduit sa pensée, en cherchant les significations du mot privilège. Le mot est notamment lié à théorie existentialiste Fraisse (2008 ; p. 9) : « Le privilège est un mot d’Ancien Régime. Repris par l’existentialisme, ce mot multiplie les acceptations, singulières et publiques ». Fraisse défini le privilège comme une position, une place particulière qui d’abord est une protection contre les conditions extérieures, et ensuite, de fait, une force.
Le privilège est un avantage, mais qui porte en soi toute une