Constituion grévy droit public
S’inscrivant entre les deux guerres malheureuses, la Troisième République n’en a pas moins été le régime français le plus durable, au moins jusqu’à nos jours, le plus libéral aussi et celui qui permit au pays de surmonter de redoutables épreuves, dont celle, particulièrement terrible, de la Première Guerre Mondiale.
L’installation de ce régime fut longue et difficile. En effet, il faut distinguer la période des débuts, qui va de la proclamation de la République à l’adoption des lois constitutionnelles de 1875 et la période de mise en place du nouveau régime, qui est d’un intérêt capital pour son fonctionnement ultérieur et qui se prolonge jusqu’à la grande révision républicaine de 1884.
Il se met en place tout d’abord une organisation provisoire des pouvoirs publics puis l’Assemblée Nationale élit le 17 février 1871 M. Thiers chef du pouvoir exécutif de la République française. L’impossibilité de toute Restauration immédiate et l’orientation républicaines des élections partielles entrainent l’Assemblée à préciser, pour limiter, les pouvoirs de Thiers. Ainsi une première constitution est donnée par J. Rivet. La recherche d’une constitution profonde et solide pour la France se met en place.
Désireuse de Restauration, l’assemblée confie le pouvoir à l’orléaniste Mac-Mahon qui, par un bicéphalisme exécutif, emprunte des éléments du régime parlementaire. Néanmoins, la crise du 16 mai 1877 marque un tournant décisif pour le Régime de la III République. En effet, le nouveau Gouvernement, suite à la démission du Président du Conseil Jules Simon qui a failli à ses obligations, se trouve en désaccord avec la chambre des députés à majorité républicaine qui, par conséquent, serra dissoute. Cependant, les forces républicaines rassemblées sous Gambetta, conservent la majorité à la nouvelle chambre ainsi qu'au sénat et, sous l'arbitrage électoral, Mac-Mahon démissionne.