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Conte, légende, mythe, épopée, fable…

Dans ce document, nous essayons de distinguer différentes formes de récits proches du conte merveilleux. Cette distinction, dans les faits, n’est pas toujours facile à établir, certains textes se situant à la limite, dans leur contenu ou dans leur forme

1. Le mythe

a. Qu’est-ce qu’un mythe ?

Le mythe est un récit, issu de la tradition orale, propre aux civilisations anciennes ou peu en contact avec la société moderne. Les mythes expliquent comment est né le monde, comment et pourquoi il fonctionne ainsi, comment et pourquoi la société est organisée comme elle l’est. Ces explications se font sous forme d’histoires qui mettent en scène des dieux, des hommes, des animaux ou des demi-dieux.
La mythologie, c’est l’ensemble des mythes ; on parle donc de mythologie grecque, romaine, égyptienne, nordique…

Claude Levi Strauss explique :

« Les mythes sont des histoires que les gens se racontent ou qu'ils entendent raconter et qui se sont incorporées au patrimoine collectif du fait d’avoir été répétées et transformées au cours du temps. Chaque société essaie de comprendre comment elle est faite, ses rapports avec le monde extérieur et la position de l'homme dans l'ensemble de l'univers. (…) Ce sont donc des histoires qui tendent à fonder, par ce qui s’est passé à l’origine des temps, la raison pour laquelle les choses sont comme elles sont. » Les mythes essaient de donner de tous les phénomènes une interprétation globale, de situer dans une seule matrice, un seul moule, la raison pour laquelle, par exemple, le soleil se trouve à bonne distance ou que l’inceste est interdit. Alors que nous chercherions à expliquer les phénomènes à l’aide de la physique, la chimie, la cosmologie, l’histoire..., les mythes construisent une explication sur plusieurs registres, « comme la partition d’un orchestre où chaque instrument contribue au message total, le message total n’étant donné que par l’ensemble de