Conte
(quelques réflexions faisant suite à la contribution de M. Van Dai VU) par Jean Foucault Tout d'abord signalons pour ceux qui ne connaissent pas le vietnamien - ce qui est mon cas - qu'il existe des traductions en français de contes de ce pays. J'ai en main dans Contes d'une grand-mère Vietnamienne, une sélection de contes présentée par Yveline Féray[1], le conte « Tam et Cam »,
L'article de M. Van Dai Vu m'amène à souhaiter que nous puissions développer les échanges sur les contes de nos différents pays et approfondir plusieurs aspects :
- leur histoire, avec par exemple les dates et sociétés où ces contes ont été racontés et les variétés des versions selon les régions.
- Le lien qui a pu être établi avec les versions venues d'autres pays (contes de Grimm et de Perrault par exemple) : cela a-t-il influé sur les versions autochtones, y a-t-il eu vie parallèle de des variations ?
- Les images qui ont pu en être tirées dans la tradition et à l'époque contemporaine (quel élément de l'histoire est mise en valeur, abandonné,…)
Le travail sur les contenus ne peut se faire sans une connaissance minimum de l'univers culturel dont sont issus les récits : influence du bouddhisme par exemple sur les contes originaux ou les versions vietnamiennes (qui prend dès lors une toute autre connotation : as-t-on connaissance de commentaires en lecture savante, populaire ou pédagogique… ?). Influence aussi des religions, des idéologies… Découvrir ou approfondir notre connaissance de « l'air » qu'il y a autour de chaque mot, chaque expression, chaque image.
Ainsi pourrait-on échanger entre les chercheurs vietnamiens et ceux d'autres pays du réseau. Cela interpellant à son tour la connaissance intuitive ou « savante » que nous avons de notre propre tradition.
Je ne suis pas sûr que les enfants veuillent toujours que le conte se termine bien. Il me semble que c'est plutôt l'influence d'une certaine vision pédagogique qui entraîne à cette impression.