contexte social déterminant dans la construction du soi
La déclaration des droits de l’homme et du citoyen pose comme principe que tous les hommes naissent libre et égaux en droit. Pourtant Victor Hugo termine son poème Melancholia par cette conclusion : « Ils ne comprennent rien à leurs destin, hélas » Cela nous laisse à penser qu’après leurs naissances tous les enfants ne bénéficient pas des mêmes conditions pour être décisionnaire et maitre de leur avenir. En effet on constate que le contexte social dans lesquelles l’enfant évolue reste un facteur déterminant dans ses capacités à se projeter et se construire en tant qu’adulte.
La classe sociale est un facteur important dans l’éducation d’un enfant et de la construction de soi.
En 1955 le père François de Dainville a démontré qu’en période de disette et de cherté du prix du blé les classes sociales populaires telles que les artisans ou les laboureurs étaient les premières à déserter l’école alors que les classes sociales plus favorisés maintenaient la scolarisation de leurs progénitures. Jean Jacques Rousseau dans La Nouvelle Héloise essaye de démontrer qu’une bonne éducation peut être donnée par la mère et non pas par des gouvernantes ou des précepteurs. Madame de Wolmar étant issus d’une classe sociale aristocratique a reçu une bonne éducation et peu à son tour la transmettre à ses enfants. Elle s’investit pleinement dans son rôle de mère et donne en plus à ses enfants une éducation morale.
On constate que cette inégalité est toujours présente aujourd’hui. Les travaux de Pierre Bourdieu et de Jean-Claude Passeron expliquent que les parcours scolaires des élèves sont déterminés par les ressources culturelles que possèdent les diverses classes sociales. Les plus cultivées accordent une grande importance à la culture dans l’éducation et à la motivation qui favorisent la réussite scolaire, alors que les élèves des classes populaires ont moins de « capital culturel » et plus de difficultés scolaires. Le dessin satirique de Plantu paru dans