Controverse cambridgienne
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La controverse des deux Cambridge est un débat économique datant des années 60 sur la nature et le rôle des biens d'équipement (moyens de production). Elle doit son nom aux villes où se trouvaient les intervenants de ce débat : Cambridge en Angleterre et Cambridge aux États-Unis. Le débat était alimenté principalement par les économistes Joan Robinson et Piero Sraffa de l'université de Cambridge en Angleterre et les économistes Paul Samuelson et Robert Solow du Massachusetts Institute of Technology aux États-Unis. On appelle ces deux écoles de pensée la théorie néoricardienne (ou srafienne) et la théorie néoclassique.
Le débat est surtout mathématique et ésotérique, mais certains éléments peuvent être expliqués en termes simples. Il tourne essentiellement autour de la question de l’agrégation dans l’école néoclassique. Les implications de ce débat ne font pas l'unanimité parmi les économistes.
Sommaire
1 Agrégation des biens d'équipement 2 Agrégation de la fonction de production 3 Retour des techniques 4 Le point de vue de l’école sraffienne 5 Le point de vue de l’école néoclassique 6 Clôture de la controverse 7 Notes et références 7.1 Références bibliographiques
Agrégation des biens d'équipement
Un des postulats de base de l'école néoclassique admis dans les manuels d'économie veut que le revenu produit par chacun des facteurs de production (surtout le travail et le capital) soit égal à son produit marginal. Le salaire est donc considéré comme une dérivée de la production marginale du travail; le taux de profit (ou taux d'intérêt) est égal au produit marginal du capital investi. Un deuxième postulat de base veut qu'une variation dans le prix d'un facteur de production entraîne une augmentation de l'utilisation de ce facteur de production. Selon la loi des rendements décroissants, cette hausse réduit le produit marginal (habituellement