Convention des nations unies contre la corruption
NATIONS UNIES
OFFICE DES NATIONS UNIES CONTRE LA DROGUE ET LE CRIME Vienne
CONVENTION DES NATIONS UNIES CONTRE LA CORRUPTION
NATIONS UNI ES New York, 2004
ii
Avant-propos
La corruption est un mal insidieux dont les effets sont aussi multiples que délétères. Elle sape la démocratie et l’état de droit, entraîne des violations des droits de l’homme, fausse le jeu des marchés, nuit à la qualité de la vie et crée un terrain propice à la criminalité organisée, au terrorisme et à d’autres phénomènes qui menacent l’humanité. Le mal court dans de nombreux pays, grands et petits, riches et pauvres, mais c’est dans les pays en développement qu’il est le plus destructeur. Ce sont les pauvres qui en pâtissent le plus, car, là où il sévit, les ressources qui devraient être consacrées au développement sont détournées, les gouvernements ont moins de moyens pour assurer les services de base, l’inégalité et l’injustice gagnent et les investisseurs et donateurs étrangers se découragent. La corruption est une des grandes causes des mauvais résultats économiques; c’est aussi un obstacle de taille au développement et à l’atténuation de la pauvreté. Je suis donc très heureux que nous disposions d’un nouvel instrument pour lutter contre ce fléau à l’échelle mondiale. L’adoption de la Convention des Nations Unies contre la corruption signifie clairement que la communauté internationale est déterminée à prévenir et à endiguer le phénomène. Elle fait savoir aux corrompus qu’ils n’auront plus le loisir d’abuser de la confiance du public. Et elle souligne une nouvelle fois que le respect de valeurs fondamentales telles que l’honnêteté, l’état de droit, le sens des responsabilités et la transparence est indispensable pour le développement et l’édification d’un monde meilleur. La Convention est en soi une remarquable réalisation, et elle vient s’ajouter à un autre instrument historique, la Convention des Nations Unies