Corpus de texte
1. Les deux auteurs classiques Molière et Jean Racine, Victor-Hugo, qui incarne le romantisme et Eugène Ionesco, le théâtre de l’absurde, ont choisi le théâtre pour dénoncer un travers de leurs temps. Ces différents écrivains se distinguent ou se complètent par leur mouvement littéraire ainsi que par le registre qu’ils emploient. Ces quatre scènes qui nous sont proposées présentent un point, ou plutôt un sujet commun, qui est celui de l’amour mis en scène par les relations homme / femme. En effet, les scènes étudiées comportent, toutes confondues, un champ lexical de l’amour : * Dans L’Ecole des Femmes de Molière : « tendresse » vers 2, « amour » vers 3, « aime » vers 4, « amoureux » vers 8, « amour » vers 10. * Dans Mithridate de Jean Racine : « amours » vers 3, « amour » vers 16, « époux » vers 18. * Dans Hernani de Victor Hugo : « amoureux » vers 2, « amour » vers 7, « t’aime » vers 24, « amour » vers 29, « aime » vers 30. * Dans Le roi se meurt d’Eugène Ionesco : « l’amour » vers 5, « mon amour » vers 8, « embrasse » vers 10 et 11.
Mais cet amour n’est pas réciproque vis-à-vis des deux personnages mais apparaît plutôt sous la forme d’un amour forcé par l’homme, qui est présenté comme plus âgé que la femme aimée. Ce dernier donne des arguments afin de persuader la femme à l’aimer, ce qui explique la répartition inégale de la parole, davantage importante chez les hommes. Racine, Victor Hugo et Ionesco emploient majoritairement un registre tragique et plus précisément lyrique, afin de faire passer leurs idées. En effet, de nombreuses exclamations et interjections sont présentes ainsi que des termes évoquant l’idée d’accablement et d’impuissance ; « Veux-tu que je me batte » dans l’Ecole des Femmes, « Ô mes tours crénelées » dans Hernani, « Ah ! » dans Mithridate, « Fais le donc ! » dans Le roi se meurt. Des personnages types de la tragédie apparaissent dans cette dernière scène