Correspondances de baudelaire
486 mots
2 pages
Introduction Ce poème est un sonnet (ABBA / CDDC / EFE / FGG) ; à travers cette forme fixe, immuable, Baudelaire évoque la Nature dans toute sa splendeur, au milieu de laquelle l'homme se promène envahi mais charmé. Le poète retranscrit les sensations rencontrées lors d'une ballade en forêt. I. Une Nature grandiose, imposante, vivante La Nature est ici personnifiée : " vivants piliers " (vers 1), elle " observe " (vers 4), " paroles " (vers 2). Elle est imposante, gigantesque : un " temple " (vers 1), comme si elle renfermait quelque chose de mystérieux ; des " piliers " (vers 1), des arbres centenaires, sorte de lieu inébranlable. C'est un lieu unique, imposant par son unité, presque inquiétant car immense : " vaste comme la nuit et comme la clarté" (vers 7), les mots " nuit " et " clarté " (vers 11) , pourtant opposés, sont ici réunis, symbole de cette unité apparente de la Nature. Mais aussi, on ressent à travers ces vers une grande confusion, tout s'embrouille : " confuses " (vers2), " se confondent " (vers 5). L'immensité du lieu devient infini, la Nature n'a plus de limites : " longs échos " (vers 5), " vaste " (vers 7), " choses infinies ", " Expansion " (vers 12), comme un univers sans bornes, qui grandit sans limites. C'est une sorte d'hymne à la Nature, majestueuse, face à laquelle l'homme ne peut que rester admiratif et impuissant. II. L'homme face à la Nature La Nature accueille l'homme comme un être familier, presque ami, mais tout en gardant une certaine distance. De haut, les arbres " l'observent " (vers 4) - " regards " (vers 4). Tous les sens sont alors en éveil : - visuel : " couleurs " (vers 8), " vert " (vers 10) ; - auditif : " sons " (vers 8), " paroles " (vers 2), " hautbois " (vers 10), " chantent " (vers 14). - mais surtout olfactif : le champ lexical des odeurs est très présent. Les deux tercets sont consacrés presque exclusivement à ces parfums et odeurs qui