corrigé Bertrand Russell , La valeur de la philosophie
O
R
■ Éléments
NOTIONS
EN
R
I
G
É
CORRIGÉ
C
d’analyse
JEU
La vérité ; l’interprétation ; la liberté.
THÈSE
ADVERSE
La philosophie est sans valeur tant qu’elle ne donne que des incertitudes.
PROCÉDÉ
D’ARGUMENTATION
Russel pose un paradoxe : la valeur de la philosophie est dans son caractère incertain. La philosophie introduit le doute parce qu’elle arrache aux habitudes. Mais c’est dans cette possibilité de douter des choses les plus ordinaires que la philosophie tient sa valeur.
DÉCOUPAGE
DU
TEXTE
ET
IDÉES
PRINCIPALES
m La première partie (depuis le début jusqu’à « des réponses très incomplètes ») montre que la philosophie remet en question des certitudes liées aux habitudes quotidiennes, sans apporter pour autant de réponses. m Dans la seconde partie (à partir de « La philosophie, bien qu’elle ne soit pas en mesure de » jusqu’à la fin), Russel montre que ce doute est libérateur dans la mesure où il accroît notre connaissance d’une réalité possible et différente.
REMARQUES
ET
DIFFICULTÉS
m Il faut être attentif à la progression du texte : on pourrait croire que la philosophie n’est pas satisfaisante parce qu’elle ne donne que des réponses incomplètes, mais rapidement l’auteur dépasse ce jugement pour montrer que la remise en question des habitudes a plus de valeur que les évidences quotidiennes. m Le texte contient au moins deux paradoxes : la valeur de la philosophie réside dans son caractère incertain ; la philosophie se construit par l’exercice de la raison et pourtant elle n’apporte que des réponses incomplètes. m Il ne faut pas faire du texte un éloge du scepticisme : le doute n’est pas une fin en soi mais une manière d’évacuer le dogmatisme.
LA VÉRITÉ • SUJET
15
123
PhilCor2004L,ES,S 26/08/03 18:04 Page 124
CORRIGÉ
THÈME,
QUESTION,
THÈSE
m Thème : La philosophie. m Question : Quelle est la valeur