Cours de philosophie

754 mots 4 pages
L'extrême violence du problème de la vérité tel qu'il se pose à nous s'exprime de manière très ramassée. D'une part, dans une perspective cartésienne, reconnaissons tout de suite notre profond intérêt pour les connaissances "utiles à la conduite de la vie" : il est clair que nous mobilisons des savoirs (réels ou supposés), lors de chaque choix (dont certains engagent notre vie entière), pour les effectuer en "connaissance" de cause (photographie (c) Michael Buckingham). Lorsque, par exemple, vous consultez les ressources du Centre d'Orientation pour décider de votre carrière future, vous présupposez que les informations consultables sont grosso modo exactes. Autrement dit : que ces sources disent "vrai". C'est pourquoi, parlant de la vérité, Husserl déclare qu'elle constitue une "conviction fondamentale" : nous avons tendance à accorder crédit à ce que l'on nous dit (mieux que personne, le menteur le sait, et en joue).

D'autre part, dans une perspective contemporaine (et c'est pourquoi le problème de la vérité, qu'on avait pu croire "résolu", pour l'essentiel, au milieu du XIXè siècle, possède en fait une actualité renouvelée), reconnaissons aussi que l'image que la physique moderne brosse du réel contredit presque tout ce que le sens commun nous inciterait à croire, dans un mouvement radicalement anticartésien, où "l'évidence" n'est pas du tout un critère de vérité, mais au contraire aurait tendance à nous inspirer méfiance et suspicion. Jamais notre "bon sens" n'aurait suspecté que le réel pût s'avérer aussi étrange, aussi bizarre, avec un temps relatif et une matière à la fois corpusculaire et ondulatoire (voir aussi ce cours).

Cartésiens en pratique, anticartésiens en théorie : ce grand écart est-il tenable ?

Rappelons que la vérité peut se définir d'ores et déjà d'au moins trois manières, dont une seulement peut nous paraître acceptable. Primo, "vrai" peut se confondre avec "réel" - ou, dans un sens à peine élargi, avec "conforme à la définition".

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