IV. L'évolution des sciences et son dynamisme. Une théorie scientifique pour Popper est un système d'énoncés qui permet la prédiction des phénomènes => anticiper par des connaissances générales. Le but de la science est de rendre le monde plus intelligible et plus rationnel. "Les théories sont des filets destinés à capturer le monde." : jeter un filet est toujours s'exposer à ce que les éléments lui échappent. Dans la science, on n'est pas toujours dans une vérité absolue. Cette image a un aspect technique. Une théorie scientifique a une valeur lorsqu'elle développe un objet technique. Comment peut-on donner une valeur à une théorie? Une théorie scientifique a une valeur si elle résiste aux contre-exemples et à la falsification. Dans le choix d'une théorie, c'est celle-ci qu'il faut prendre. S'il y a concurrence entre deux théories, celle qu'il faut choisir est celle qui est la plus facilement testable. Il faut donc appliquer le darwinisme et sa notion de sélection naturelle à la concurrence qui s'établie dans les théories : seules les théories les plus aptes survivent. En définitif, pour Popper, seules les idéologies survivent et durent. Le dynamisme propre des sciences repose sur des critères extra-scientifiques : psychologique (pas d'activité et de recherche scientifique sans imagination => l'école doit développer cette capacité), méthodologique (méthode + volonté de précision et à l'ouverture à l'hypothèse => l'imagination doit être encadrée par une méthode), économique (la misère ne favorise pas le développement de la recherche => la richesse appelle la richesse) et politique (les régimes autoritaires, totalitaires tuent l'initiative scientifique). Sur la fin de sa vie, Popper va se convertir au libéralisme économique.
V. La misère de l'historicisme. L'historicisme, pour Popper, est une croyance en un destin historique de l'humanité : celle-ci a un commencement et son histoire a aussi une fin. Nous avons cela dans les religions, les philosophies de