Cours
Au xxe siècle, le théâtre de l’absurde (terme formulé par l’écrivain et critique Martin Esslin en 1962) est un type de théâtre apparu dans les années 1940, se caractérisant par une rupture totale par rapport aux genres plus classiques, tels que le drame ou la comédie. Il s’agit d’un genre traitant fréquemment de l’absurdité de l’Homme et de la vie en général, celle-ci menant toujours à la mort
L’absurdité des situations mais également la déstructuration du langage lui-même ont fait de ce style théâtral un mouvement dramatique à part entière. Ce type de théâtre montre une existence dénuée de signification et met en scène la déraison du monde dans laquelle l’humanité se perd.
Ce style est un miroir de l’époque où il est né. Au lendemain de la deuxième guerre mondiale on remarque que les mentalités changent, ayant été ébranlées par le contexte de guerre. Pour la première fois, les croyances religieuses sont à la baisse et l’évolution pas très gaie du monde effraie les gens. On commence donc à se poser des questions sur le monde dans lequel on vit. Le théâtre de l’absurde représente bien le questionnement de l’époque. Une époque d’après-guerre où toutes les idées et les conceptions déjà existantes sont remises en question
Refus du réalisme, des personnages et de l’intrigue. Souvent on ne trouve pas de personnalités marquées ni d’intrigue dans le sens « narratif » du terme.
Le lieu où se déroule l’action n’est souvent pas cité avec précision (dans « en attendant Godot », on sait que l’action se déroule dans une lande, sans plus de précision).
Le temps est lui-même tourné à l’absurde par certains moyens (pendule sonnant un nombre improbable de fois dans La Cantatrice chauve de Ionesco).
Volonté de créer un spectacle total : utilisation de mime, de clown, d’un maximum d’éléments visuels, soucis du détail dans la mise en scène, jeux de lumières, de sons.
La toile de fond de l’action est souvent la satire de la bourgeoisie, de son langage