Crise eco
I] Evolution de la consommation d’alcool chez les jeunes et de la lutte contre les comportements excessifs
Les rapports entre les jeunes et l’alcool n’ont pas toujours été les mêmes qu’aujourd’hui, et la lutte contre les comportements excessifs s’adapte sans cesse aux évolutions.
De l’Antiquité aux années 1990
Même si elles ne concernent pas encore tout particulièrement les jeunes, les consommations d’alcool remontent à l’Antiquité : elles étaient alors rituelles, sacrées ou festives. Mais l’alcool a aussi été utilisé comme remède ; il servait par exemple d’anesthésique pour soulager les souffrances durant les campagnes napoléoniennes.
C’est au XVIIIème siècle que de réels problèmes liés à l’alcool sont clairement évoqués : on parle d’ivrognerie, d’ « alcoolisme chronique », terme employé pour la première fois en 1849 par le clinicien suédois Magnus Huss. Durant le Second Empire, des problématiques de prévention sont apparues, mais elles ne sont appliquées qu’en 1871 : les pouvoirs publics choisissent de viser une cible fragile, celle des jeunes ; ils interviennent ainsi dans les écoles, où l'enfant est considéré comme l'espoir de la Nation, et choisissent comme technique de prévention une éducation intensive, un vocabulaire percutant - "l'alcool détruit le corps et l'âme" - et des images fortes qui opposent le travailleur à l'ivrogne. Ainsi durant un demi-siècle, les autorités ont cherché à