A Bout De Course, Sydney Lumet

Sydney Lumet (1924-2011) est un réalisateur américain plébiscité par la critique notamment grâce à 12 Hommes en Colère (1957), Main Basse sur la Télévision (1976), Le Prince de New York (1981) et A Bout de Course (1988). Lorsqu’il écrit A Bout de Course, il remet alors en avant ses thèmes favoris à savoir la confrontation d’un individu à un groupe et la dénonciation des injustices de l’époque. En effet, dans ce film, Lumet dénonce à travers une famille d’activiste la tournure que prend la guerre du Viêt-Nam. Mais alors que personne ne devait être blessé, le gardien se révélât aveugle à la suite de cet attentat. Alors, commence une traque engagée par le FBI contre ces individus. Ce qui donnera l’arrière-plan de l’œuvre puisque ce film semble être plus axé sur la vie de famille et le dilemme. Effectivement, Lumet décide d’utiliser un point de vue interne pour nous imprégner des émotions et des ressentiments du personnage à l’égard de sa famille, de son entourage proche comme nous le montre le moment où il discute avec son père pour rester dans cette ville, ou encore et plus marquant, au moment où il se retrouve tout seul avec sa bien-aimée à la nuit tombée. Mais aussi, il adopte le point de vue interne pour nous faire ressentir la traque des fugitifs, la chasse à l’homme, ce combat perdu d’avance face au FBI. Néanmoins, on nous laisse transparaitre un point de vue omniscient lors de l’échange de Van du père lorsqu’il apprend le décès de sa propre mère et qu’il reçoit une certaine somme d’argent de sa complice, ou encore lorsque la mère va voir son père au restaurant qu’elle n’a plus vu depuis plus d’une quinzaine d’année. Mais ce film appartient tout aussi bien au registre tragique que comique. En dépit des apparences, ce film appartient au registre comique, évidement le personnage est comique et à travers l’enfance il nous transmet son insouciance qui est sujette à un comique de caractère. Il s’agit d’Harry, le cadet de la