Critique de "Tabou" de Florence Aubry
498 mots
2 pages
Bien que n'étant pas ado, j'ai bien aimé ce livre qui est avant tout à destiner à un public jeune (mais pas enfant). On voit que l'auteur est prof, et son propos est pédagogique. L'écriture est simple (mais pas simpliste) et claire, la construction narrative intéressante (à chaque chapitre un narrateur différent, protagoniste de la même histoire et qui nourrit le récit de son propre point de vue des choses). Le thème est clairement posé, celui du tabou de l'homosexualité chez les ados et de ce que peut impliquer de révéler ou de garder le secret, avec une souffrance pouvant aller jusqu'au suicide. Au travers du récit, l'auteur amène le lecteur à se poser des questions, à approfondir une réflexion sur le sujet qui n'est souvent qu'embryonnaire et contaminée de "postures" sociales. Une réflexion qui devra évidemment se poursuivre au-delà de ce court récit, mais à laquelle celui-ci peut servir de tremplin. Un très bon outil de discussion adulte/ado. Cet ouvrage choisit également de mettre l'accent sur une réalité souvent dérangeante, celle de l'homosexualité. Plus encore lorsque qu'elle touche ce moment-clef de l'adolescent où chacun se cherche et désire plus que tout être « comme les autres » tout en se revendiquant différent.
Frank ANDRIAT joue habilement des points de vue, du plus obtus au plus ouvert, pour dessiner la situation au plus près. Le personnage de Philippe, aux multiples facettes, cristallise toutes les souffrances et les ambiguïtés de la situation, « maladie » pour les uns, état de fait pour d'autres.
infos supplémentaires :
Revue de presse
Sujet : Peu de jours après avoir fêté ses seize ans, Loïc se suicide. Le choc est immense pour ses camarades de lycée et, plus particulièrement, pour trois d'entre eux dont il était très proche. Chacun de s'interroger alors sur les raisons de cet acte qu'aucun n'avait pressenti.
Commentaire : Ce roman traite avec pudeur et émotion du sujet de l'homosexualité, restituant avec vérité la souffrance qui habite