Croissance, developpement, changement social
Introduction
À l’automne, le gouvernement prépare le budget pour l’année à venir, il s’appuie pour cela sur une prévision de croissance économique. La croissance, que F. Perroux définit comme « l’accroissement durable d’un indicateur de production », le plus souvent le PIB, est donc synonyme d’enrichissement et permet au gouvernement d’estimer ses recettes pour orienter ses dépenses (justice, éducation, santé, culture…). Comment l’enrichissement d’un pays peut-il conduire à l’amélioration générale des conditions de vie des individus, accroître le bien-être de manière à satisfaire les besoins dits « primaires » (alimentation, logement…), mais aussi d’éducation et de santé, ou encore satisfaire les désirs d’émancipation ? Peut-on renverser la relation causale ? Autrement dit, le développement peut-il à son tour favoriser l’enrichissement? En quoi le processus d’émancipation peut-il produire de la richesse économique ? Après avoir montré que la croissance économique entraîne le développement, nous étudierons la façon dont le développement peut favoriser la croissance.
I. Montrons comment la croissance favorise le développement
a. Constat/exemple : Reprendre la réponse à la question 1 ; plus généralement c’est le cas des pays occidentaux pendant les Trente Glorieuses ; également vrai pour la Corée.
b. Comment passe-t-on de croissance à développement ? Mécaniquement, une hausse du PIB fait augmenter l’IDH (Q2), mais le développement est un processus plus vaste. La croissance, c’est davantage de moyens financiers pour financer les infrastructures économiques et sociales (santé, éducation, justice…)
; une fois les besoins de base satisfaits, d’autres préoccupations peuvent émerger (liberté, égalité, démocratie). La croissance entraîne une distribution de revenus (salaires, profits, prélèvements
obligatoires)