Culture corporelle en eps
« Il n’y a pas d’éducation qui n’exprime un système culturel, qui ne vise à le fortifier ou le pérenniser (…). » (Maurice Crubellier , in Revue Histoire de l’éducation n°1, 1978). A travers cette citation, nous constatons les liens intimes entre la notion de culture et l’éducation qui a pour rôle de la transmettre et de la consolider. Or, pour Tylor (1871) « la culture c’est un tout complexe », c’est-à-dire qu’elle comprend à la fois des croyances, des coutumes, des pratiques, etc. Ces désignations se réfèrent alors à une époque donnée, celle du second XIXe siècle. Cent ans plus tard, les us et les activités ont perdu, sous l’effet des sciences sociales, de leur connotation superstitieuse pour devenir des normes et des valeurs. Emile Durkheim (Education et sociologie, 1920) expliquant l’existence d’une diversité de définitions de la culture selon le milieu social dans lequel elle naît, se développe, se transmet. On ne peut alors se cantonner à parler d’une culture unique.
Or, l’Ecole, en tant que lieu éducatif mais surtout en tant qu’institution, crée sa propre culture (André Chervel, La culture scolaire, 1988) afin de transmettre aux futurs adultes de la société ce qui est admis comme légitime. Le phénomène s’accroît même dans la seconde moitié du XXe siècle dès lors qu’une volonté de démocratisation de l’enseignement secondaire est à l’œuvre. L’Ecole et les disciplines qui la constituent doivent ainsi sélectionner au sein de la pluralité des cultures (culture de masse, culture physique, culture techniques, etc.) inhérentes aux mondes sociaux gravitant autour d’elle, des élèments qu’elle juge pertinents pour constituer sa propre culture et n’enseigne alors « qu’une part extrêmement restreinte de tout ce qui constitue l’expérience collective, la