DM HUMANITELors de son interview, Joseph Ponthus montre que la littérature permet de dénoncer certaines violences sociales, comme ici la précarité. La précarité d’un intellectuel dont la société n’a pas voulu, qui se résigne à travailler par intérim, et à travailler dans une usine. Grâce à la littérature, la réalité de notre société peut être révéler au grand jour et peut faire ouvrir les yeux sur la violence sociale, mais également la violence de l’histoire. Car le travail à l’usine n’est pas contemporain, …afficher plus de contenu…

On retrouve ici comme aspect thérapeutique de la littérature qui a permis par exemple à Joseph Ponthus d’enjoliver des tâches qu’il faisait à répétition, pour éviter que ça ne devienne un automatisme, ou tout simplement faire passer plus vite le temps, grâce à Apollinaire notamment : tout est dans la manière dont on voit, pense les choses. Enfin, Joseph Ponthus a déclaré lors de son interview ne pas avoir écrit ce livre pour dénoncer, mais pour raconter ce qu’il se passe dans les usines ; raconter des intellectuels mis en marge par la société se retrouvait à effectuer un travail deshumanisant, racontait comment le souvenir laissé par ses prédécesseurs lui a permis de mieux appréhender la difficulté des tâches, raconter comment « la littérature l’a sauvé ».Laurent Gaudé se confie pendant son interview sur les raisons qui l’ont …afficher plus de contenu…

Le format de l’ouvrage qui est à l’origine destiné aux enfants, permettra au lecteur de prendre conscience, de réaliser l’impact qu’a eu la violence de l’histoire, la Shoah, sur toutes ses victimes. Mais justement, cela ne doit pas les empêcher de vivre leur vie comme ils l’entendent, comme l’affirme Jean-Claude Grumberg pendant l’interview, ils ne doivent pas vivre leur vie à travers tout le mal qu’elle engendre. Et c’est la que se situe aussi le rôle de l’écrivain, comme l’entend Grumberg : l’écrivain ne doit pas écraser le lecteur par le poids de ses malheurs, ses histoires. On comprend donc que la littérature peur également avertir en se servant de la violence de l’histoire, sur la violence