Dans quelle mesure le partage de la valeur ajoutée en faveur des profits favorise l'investissement?
"Dans quelle mesure le partage de la valeur ajoutée en faveur des profits favorise l'investissement?"
Dans une période de crise comme celle que nous vivons en ce moment, la question du partage de la valeur ajoutée pour stimuler l'investissement peut se poser.
Le partage de la valeur ajoutée désigne le répartition de la valeur ajoutée (c'est la valeur créée par un agent économique) produite entre les différents agents économique ayant participé à la production: les travailleurs (sous formes de salaire), l'Etat (impôts, cotisations) et le taux de marge (dividendes des actionnaires, l'amortissement, l'épargne..)
L'investissement (ou la formation brut de capital fixe: FBCF) est défini lui comme la valeur des biens durables acquis par les unités de production pour être utilisés pendant au moins un an dans leur processus de production. Nous pourrons alors nous demander si le partage de la valeur ajoutée en faveur des profits favorise-t-il réellement l'investissement.
Pour cela, nous étudierons dans une première partie que le partage de la valeur ajoutée en faveur des profits favorise l'investissement, puis que cette relation possède aussi ses limites.
Nous verrons dans cette partie que les profits sont nécessaires à l'investissement, puis qu'il existe un lien de corrélation entre le taux de marge et l'investissement. Les profits sont source d'autofinancement (financement interne). Ce lien de corrélation entre le profit et le taux de marge est irréfutable, ainsi comme le décrit Helmut Schmidt: "Les profits d'aujourd'hui sont les investissements de demain et les emplois d'après-demain". Cela signifie que les profits sont à l'origine de tout investissement, mais aussi créateur d'emploi. Nous pouvons donc dire du profit qu'il est une conséquence, mais aussi un déterminant de la croissance. Les profits sont également une condition nécessaire à l'emprunt bancaire ou aux marchés boursiers, autrement dit au