De gaulle et l'algérie
Il s’agit d’un discours de réconciliation où le général s’adresse à toutes les parties de la population (Français et musulmans). « Je vous ai compris » est une phrase apaisante qui a pour but de calmer le peuple et de lui faire plaisir.
Cependant, De Gaulle ne fait aucune annonce importante concernant le territoire algérien. Il parle de la « rénovation à tous égard » c'est à dire celle des institutions : la réforme de la Constitution de la IVe République. Il annonce aussi qu'« il y a des Français à part entière avec les mêmes droits et les mêmes devoirs ». Ainsi, l’égalité entre tous les habitants d’Algérie est enfin établie. Il n’y aura plus qu’un collège électoral, ce qui signifie que Français et musulmans auront les mêmes droits. De Gaulle parle aussi de
« ceux qui par désespoir ont cru devoir mener sur ce sol un combat ... » . Ce sont les
Algériens qui se sont révoltés et des partisans du FLN. Mais de Gaulle ne les cite jamais directement, ni cite le nom de cette organisation. Il n’évoque pas non plus la politique qu’il compte mener : « nous verrons comment faire le reste ». Les options possibles pour sortir du conflit restent donc ouvertes : affirmer l’appartenance de l’Algérie à la France ou aller vers l’autonomie, voire l’indépendance de ce territoire ?
Si en juin 1958, la position de De Gaulle n’apparaît pas clairement dans ce discours, c’est sûrement pour des raisons impératives : il doit trouver un consensus pour rétablir le calme et l’ordre à Alger et ne déplaire à personne. Mais on peut aussi penser que sa position n’est pas tranchée si on analyse les discours qu’il fait