De la souillure, mary douglas
Au XIXème s., les penseurs expliquent la religion primitive par 2 choses : elle est inspirée par la peur et elle est caractérisée par des préoccupations hygiénistes. « La souillure elle-même est à peine une représentation et celle-ci est noyée ds une peur spécifique qui bouche la réflexion, avec la souillure nous entrons ds le règne de la terreur » (p.31 - Evans Pritchard)
De la souillure rituelle :
La saleté est une offense à l’ordre. En l’éliminant, nous ne faisons pas un geste négatif mais positif car nous organisons notre milieu. C un geste créateur qui lie fiction et forme. Cela donne une unité à notre expérience. C aussi un acte religieux qui élabore une structure symbolique pour que des éléments disparates prennent sens. Ces croyances renforcent les contraintes sociales. Comme le roi primitif est précaire, l’ordre social est maintenu grâce au péril qu’encourt le transgresseur. Cela permet un pouvoir coercitif. Les valeurs morales sont maintenues et les règles sociales définies grâce à la contagion dangereuse. Il faut placer le tabou ds son contexte car « chaque culture primitive est un univers en soi » (Franz Steiner) Cependant, il semble que ces croyances imposent un désordre car c’est seulement en exagérant la différence (mâle/femelle, positif/négatif) qu’on crée l’ordre. Ces notions ne sont pas statiques même si elles paraissent immémoriales pour la société concernée. Selon nous, les objets et les lieux sacrés doivent être protégés des souillures. Le sacré et l’impur sont 2 pôles opposés. Ds les sociétés primitives, il n’y a pas la même différence. « L’ambivalence du sacré n’est pas seulement d’ordre psychique mais aussi de l’ordre des valeurs, le sacré est en même tps sacré et souillé » (Eliade, p. 14-15) Cette idée est un peu extrême et signifie que notre notion du sacré est spécifique alors qu’ailleurs c une notion gale qui pourrait être synonyme de prohibition. (univers différents entre les choses sujettes à restriction et les