Ma passion, ma frayeur Dix-sept septembre mille neuf cent nonante trois, mon réveil sonne, son cadran affiche la demi de sept heures, l'heure de se lever approche. Comme à mon habitude, j'ouvre les portes fenetres de mon balcon. L'Egypte est toujours aussi magnifique, le soleil perce déjà à l'horizon et la ville s'anime peu à peu. Je descends les dix escaliers me séparant de ma voiture. Arrivé à celle-ci, je tourne les clés pour démarrer son moteur ; trente deux kilomètres me séparent de ma destination, et mème si les jours passent et se ressemblent, les longs trajets ne me dérangent guère car l'Egypte me surprend toujours autant. Après trente deux minutes, j'arrive à bon port. Voilà dix-sept ans que j'exerce ce travail, dix-sept ans que je me passionne pour la photographie des momies. J'entre dans le temple, je photgraphie la première momie, la deuxième ainsi que la troisième. Le silence régnait, j'y étais habitué, mais un bruit vint troubler celui-ci. Ce bruit était soudain et se répétait toutes les neuf secondes. A l'aide de ma torche, j'éclairai la salle, rien n'attirait mon attention. Le bruit se répétait sans cesse. Après quelques minutes, une chose attirait enfin mon attention. C'était un sarcophage,posé à la verticale contre un mur et recouvert d'une épaisse couche de poussière. Ouvrant celui-ci, distinguant la momie, je dirigeai ma torche vers sa tète. Je le regardai pendant quelques secondes, puis, tout à coup, les deux yeux de la momie s'ouvrirent, et celle-ci se dégagea de son sarcophage. Je reculai de trois mètres, et une question me traversa l'esprit, que faire? La momie était là, devant moi, prononça des mots que je ne compris pas. Puis, elle se tut. Mon rythme cardiaque s'accélerait, mais la momie était toujours là, elle se mit à courrir vers moi. Se jeta sur moi, ses bandelettes se déchiraient, j'apercevais ses os. Ils craquaient sans cesse. Elle essayait de me mettre ses bandelettes sur mon corps. Après plusieurs tentatives vaines,